Le compostage est une technique qui vise à transformer les matières organiques en présence d’eau et d’oxygène grâce à de micro-organismes. Après maturation, le compost obtenu joue un rôle de fertilisant, pour faire démarrer les cultures au printemps, mais il est également reconnu pour son action bénéfique sur les qualités physiques du sol.
Le compost, au même titre que le fumier, les engrais verts, la terre de bruyère ou encore les terreaux, fait partie des amendements de sols, très utiles pour corriger la nature d’un sol peu propice à la culture.
Pourquoi faire du compostage ?
Le compostage est une activité simple qui permet de réduire la quantité d’ordures ménagères, tout en constituant un amendement qui sera fort utile pour votre jardin ou votre potager. Très ludique, elle peut être pratiquée en famille, avec les enfants.
- Un geste écologique : la moindre quantité d’ordures ménagères produites, permet de réduire le volume de déchets à faire transporter et traiter par la collectivité.
- Une approche économique : l’amendement obtenu vous dispense d’acheter des terreaux ou engrais en magasins qui seraient bien plus onéreux.
- Un produit naturel et qualitatif : le compost fait maison est généralement plus qualitatif et bien plus naturel que ce que vous pourriez trouver à l’achat. Se lancer dans la culture de légumes chez soi, par exemple, va forcément de pair avec un compost fait-maison !
Le compostage peut être réalisé en tas ou en bac. Si vous disposez d’un grand jardin, avec un endroit à l’abri des regards et sans impact pour les odeurs, vous pouvez opter pour un compostage en tas. Vos déchets organiques seront ainsi stockés à cet endroit et vous pourrez les retourner régulièrement. En plein air, l’action de l’oxygène aura un impact positif sur la qualité de l’amendement. Dans le cas contraire, si vous disposez de peu d’espace ou que vous estimez que c’est peu esthétique d’avoir un tas de déchets dans son jardin, vous pouvez optez pour le compost en bac, en bois ou en plastique, acheté en magasin ou confectionné par vos soins. Pratique et esthétique, il a néanmoins l’inconvénient d’être moins exposé à la météo, d’être plus difficile à retourner et de rapidement sécher si vous n’en prenez pas soin.
Qu’il s’agisse d’un compost en tas ou en bac, il est indispensable de le positionner dans un endroit mi- ombragé et de bien préparer le sol où celui-ci sera positionné. En effet, bêcher légèrement le sol permettra aux micro-organismes d’accéder plus facilement aux déchets à dégrader.
Quels sont les produits à faire entrer dans la composition d’un compost ?
La règle d’or est de varier les déchets à composter : les déchets secs, les déchets humides, les déchets verts et le déchets bruns. Privilégier les uns par rapport aux autres, ne permettrait pas d’obtenir un compost de qualité. Il faut donc alimenter votre compost avec des matières opposées, le remuer régulièrement afin que ces différentes matières puissent se mélanger et surtout vérifier sa teneur en eau pour qu’il ne pourrisse pas ou au contraire ne s’assèche pas.
Les déchets carbonés (l’herbe sèche, les tailles des arbustes, les branches, les papiers, les cartons, etc) se décomposent très lentement s’ils ne sont pas associés à d’autres matières opposées, azotées tels que les déchets de cuisine (épluchures de légumes, marc de café, restes alimentaires divers) ou les tontes de gazon.
Ces déchets néanmoins très humides, peuvent s’asphyxier et générer des odeurs nauséabondes, si elles ne sont pas associées à des déchets plus secs de types branches, papiers, sciures etc.
Enfin pour faire circuler l’air dans votre composteur, il peut être intéressant d’y ajouter des déchets plus volumineux de type branchages que vous aurez préalablement broyés un peu, auxquels il faudra ajouter des déchets plus fins. Attention néanmoins de ne pas remplir votre composteur avec des végétaux malades ou qui craignent facilement les maladies comme les rosiers, par exemple.
Bien entendu, votre composteur ne peut supporter que des matières dites organiques, donc biodégradables. Les autres matières telles que le plastique ou le verre n’ont pas leur place.
En suivant l’ensemble de ces conseils, vous obtiendrez un compost de qualité pour lequel nous n’aurez pas besoin d’apporter d’éléments complémentaires comme des activateurs de composts que l’on peut trouver en magasin.
Comment reconnaître si un compost est prêt à l’utilisation ?
Il faut compter plusieurs mois pour constituer son compost et pour qu’il soit riche en humus. Celui-ci est prêt à l’emploi si sa texture est homogène, c’est-à-dire si toutes les matières ont été décomposées. On ne peut noter que quelques fragments de matières qui sont entrées dans la composition de cet amendement.
Sa couleur est marron, presque noire, comme le terreau que l’on peut trouver dans le commerce. L’odeur rappelle l’humus des sous-bois. Si ces trois conditions ne sont pas remplies, c’est que votre compost n’est pas complétement prêt à l’emploi.
Pour quelles plantations ou cultures utiliser du compost ?
Votre amendement ainsi obtenu peut être utilisé pour tout type de cultures.
- Dans les jardinières et les pots : si vous souhaitez planter de nouvelles fleurs pour le printemps, vous pouvez composer votre terre d’un tiers de compost, un tiers de terre et un tiers de sable.
- Dans votre potager : incorporez votre compost à la terre en automne ou en hiver par un léger griffage. Au printemps, ajoutez du compost entre vos rangs de légumes avant de pailler. Toute l’année, vous pouvez mélanger le compost à la terre afin d’éviter que les racines soient en contact direct avec l’amendement mais que pour autant, elles puissent bénéficier des apports nutritifs de l’amendement.
- Pour vos arbres fruitiers : lors de la plantation de vos arbres fruitiers, ajoutez 20% de compost à votre terreau dans le trou qui accueillera votre nouvel arbre. Chaque année, enrichissez la terre avec un centimètre d’épaisseur de compost et recouvrez l’ensemble avec de la paille.
- Pour votre jardin d’agrément : pour votre pelouse (à l’installation, incorporez du compost sur les dix premiers centimètres de terre avant de semer. En entretien, à chaque début de printemps, dispersez du compost tamisé sur l’ensemble de votre pelouse) ou pour vos massifs floraux (lors la mise en place d’un parterre, préparez le sol en bêchant et incorporez du compost sur les quinze premiers centimètres avant d’y positionner vos plantations).
(source : ADEME)